ET POURQUOI PAS LE NICARAGUA ?

10 jours sur l'île d'Ometepe, c'est top pour recharger les batteries avant le départ, surtout quand on sait ce qui nous attend en rentrant mercredi prochain... Ici le thermomètre dépasse les 30℃🏖

Ballades, repos, smoothies ananas, fruits de la passion...., super petits dej à la casa de Gio, notre nouvel hôte, excellent repas le soir au restau "Mar Dulce" dont le patron est français.

Donc, nous voici installés à la casa de Gio pour 6 nuits. Plus proche du centre ville de Moyogalpa. Très agréable petite auberge, calme, personnel attentionné et très sympa.

La rue de la casa de Gio

Nous partons en bus visiter Alta Gracia, la seconde ville de l'île. Il n'y a rien de particulier dans cette ville, aussi nous dirigeons nous vers le port qui doit être à 2 ou 3 km du centre (mais ça on le sait après...). Sur le chemin on rencontre des enfants qui prennent un réel plaisir à échanger avec nous. Fernando et sa petite soeur Ingrid et sa cousine Fernanda. Fernanda cueille une rose et me l'offre. Ils vont manger chez l'oncle de Fernando près du port.

Oh surprise ! El puerto !!!

Arrêt à la pulperia pour nous désaltérer avec un soda (pas le choix !) bien frais.

Retour en ville....

Notre odorat est un excellent guide... Il nous mène directement à la panadería (boulangerie)

Nous ne résistons pas... Une tuerie.... Les meilleurs petits pains que nous n'ayons jamais mangés jusqu'ici.

Retour à la casa.

 À 10km de Moyogalpa, Sacramento et son musée précolombien El Ceibo

 La représentation des femmes....

Nous écartant du centre-ville (en fait de la rue principale), nous retrouvons le quotidien des habitants de l'île

Nous assistons tout à fait par hasard à l'inauguration du nouveau marché. Kermesse familiale, groupes folkloriques d'enfants et d'adolescents. Les costumes sont très beaux.

Ainsi se termine notre voyage au Nicaragua, magnifique pays encore préservé du tourisme de masse.

 Ce que nous avons aimé : les sourires et la gentillesse des nicaraguayens, la nature exubérante, la flore exceptionnelle, les oiseaux magnifiques, des couleurs partout.... Le sentiment de sécurité.

Ce que nous avons moins aimé : des endroits pleins de détritus, des trottoirs dangereux avec de gros trous, il faut bien regarder où on met les pieds ! La présence de nombreux magasins de pesticides et d'engrais très prisés des paysans,  ce qui signifie que fruits et légumes sont rarement bios. Par contre, les réserves naturelles et fincas sont très respectueuses de l'environnement. 

Demain nous prendrons le ferry à 6h45 jusqu'à San Jorge, puis un bus jusqu'à Managua (2h) où nous passerons la nuit dans le même hôtel que celui du jour de notre arrivée, puis embarquerons mardi à 8h direction  Miami puis Philadelphie et enfin Paris.

A BIENTÔT !

Nous rejoignons l'île d'Ometepe (276 km2) située sur le lac Nicaragua en ferry ; 1h de navigation - le lac est très agité, on se croirait sur l'Atlantique. L'île est en forme de 8 et chaque "disque" est un volcan : le Concepcion et le Maderas. Chacun étant relié par un isthme plat et mince.

Ometepe a été décrétée "réserve de la biosphère" en 2010 par L'UNESCO. Le tour de l'île fait 200 km.

L'île est devenue une destination populaire. L'ecotourisme communautaire est une des activités principales, aussi choisissons nous d'être hébergés 3 nuits dans la famille de Brener. Brener est membre de l'association Puesta del Sol dans la communauté La Paloma.  Association de femmes très active. 17 familles accueillent les voyageurs. 6 % des gains sont reversés à l association qui redistribue à l'école, aux personnes âgées et handicapées et aux nécessiteux.

La chambre est récente, mais très rudimentaire.... Pas de plafond, des toles comme ciel de lit... On a l'impression de dormir au milieu de la forêt vierge, surtout quand il vente et qu'il pleut à verse. A l'aube sommes réveillés par les coqs de tout le voisinage, les oiseaux, les chiens...

Nous sommes très bien accueillis par Berner et son mari Luis qui est chauffeur de taxi et loueur de motos. Ils ont 2 fils, une belle fille et une petite fille, Dilani, 3 ans et très espiègle ! Berner nous concocte de bons petits plats que nous partageons à la table familiale.

 Aux alentours du village

 À l'association, on ne manque pas d'idées ...

Un bon moyen pour visiter l'île : le quad plus sûr pour nous.... Les routes étant très très chaotiques. 

C'est parti !!

Nous nous dirigeons vers "ojo de agua", piscine naturelle - l'eau jaillit du sol volcanique - le site est un peu trop aménagé à notre goût. Béton, transats, parasols..... Nous nous attendions à plus d'authenticité. Il y a du monde dont pas mal de français. Nous optons pour une longue ballade balisée à travers les bananeraies et là nous sommes seuls parmi oiseaux et papillons.

Après cette belle et longue ballade, nous remontons sur le quad et prenons  le chemin  de la cascade de San Ramon sur l'autre volcan, le Maderas. Nous ne regrettons pas l'option quad tant les chemins sont chaotiques. Nous essuyons une bonne averse qui nous oblige à nous mettre à l'abri...

 Nous arrivons à l'entrée du site de la cascade à 14h30, sachant qu'il y avait encore 2 km à faire en quad et 45' de marche pour accéder à la fameuse cascade et autant pour redescendre, le timing était un peu juste car nous devions rendre l'engin à 18h. Aussi, nous faisons une petite pause et nous repartons tranquillement. 

Sur la route nous nous arrêtons à ....

Splendide jardin aux papillons, fleurs magnifiques, petite musique de fond, ambiance très reposante. Nous prolongeons notre visite par une promenade au bord de la lagune Chaco Verde. Faute de temps, nous n'en ferons pas le tour.

Retour à Catarina, ce joli village fleuri.

Du haut de son mirador, très jolie vue sur la lagune d'Apoyo (nous étions sur la rive il y a 15 jours) - le vent souffle fort

Après une ballade très agréable, retour au village...

Comment utiliser le bambou...

                                                                                     Il faut une heure pour fabriquer un panier

    La balancelle, pas très confortable, mais très astucieuse... On peut l'emmener sous le bras, une corde passe dans toutes les tiges de bambou

En deux sauts de bus, nous arrivons à la réserve ecotouristique de La Maquina. Forêt tropicale sèche, cascade, rivière, sommes seuls, enfin... Presque...

Un begonia sauvage sur un rocher

Une famille de 9 singes se déplace d'arbre en arbre, la mère portant un petit sur le dos. Ils parviennent ainsi de l'autre côté de la rivière.

Après un séjour reposant et agréable à Jinotepe, demain nous mettrons le cap sur l'île d'Ometepe située sur le lac Nicaragua. En immersion pendant 3 jours dans une famille, je ne sais si nous aurons accès au wifi...

10 jours de fête à Diriamba à 4km de Jinotepe. Manèges, célébrations religieuses, processions,  pétards, danses...

Le 19 janvier, San Sebastian sort de la cathédrale et va à la rencontre de ses camarades San Marcos et Santiago, au village de Dolorés ; c'est le jour du fameux "tope".

Le point fort est le 20 janvier, jour de la fête de St Sébastien. Ce même jour l'an dernier, nous assistions à cette fête au Pérou.

La foule est rassemblée sur le parc central face à la cathédrale. Nous arrivons vers 10h45, la cathédrale est archi comble, les "vendeurs du temple" sont agglutinés sur les marches avec des paniers emplis de friandises "spéciales San Sebastian". Tous attendent la sortie de la messe. Afin d'éviter les mouvements de foule, nous montons sur le kiosque situé au centre du parc et de là, nous avons une belle vue d'ensemble. Rien ne semble vraiment très organisé. Pas de plan Vigipirate... Des jeunes et moins jeunes costumés déambulent puis nous les voyons entrer dans la cathédrale, tour à tour.

Vers midi, c'est la sortie... La foule essaime sur le parvis, les cloches sonnent (manuellement), les groupes folkloriques sortent, précédant un saint. Il y en aura 4 !! Nous pensons qu'ils ont dû "rentrer à la maison" après le tope... Procession dans les rues accompagnés de danses traditionnelles (guenguense, El toro huaco, las Inditas de Huacal....). Musique, pétards ... À un moment, la foule s'écarte pour laisser passer une personne qui rejoint la procession sur les genoux.

 De retour à la Maison, les saints ne manquent pas de visites

Nous nous renseignons sur les festivités du lendemain auprès de quelques gendarmes qui discutaient entre eux. J'avais lu qu'il y aurait un spectacle équestre....

- si, mañana a las cuatro

- no, a las tres dit un autre

 - No, no, a las cuatro

Je redemande confirmation...

- mañana ? Donde ?

- si, si mañana al parque central

- gracias y hasta la mañana !

Afin de ne pas louper le spectacle, le lendemain (21) à 13h45, sommes installés sur un banc à l'ombre, bien placés sur le parc central... 16h30, toujours rien... Il y a certes du monde, mais de chevaux, que nenni...je pose la question à une personne qui semble faire partie de l'organisation de la fête et elle me dit que le spectacle équestre aura lieu le 27 !!!! 😬. On ne peut vraiment pas faire confiance à la maréchaussée !! Le 27, nous serons en partance pour l'île d'Ometepe. Nous rentrons donc tranquillement à Jinotepe.

Dimanche 14 janvier, après une heure de micro bus de Granada, nous arrivons au terminal de bus de Jinope (qui se situe toujours au marché). Un taxi nous emmène à l'hostal Sonrisa où nous sommes accueillis par Philippe (franco-suisse) et son épouse Salvadora (nicaraguayenne). Nous avons réservé un bungalow dans leur joli jardin jusqu'au 27.

Petit paradis où il fait bon se reposer et prendre son temps. Il est très commode de se rendre dans les villages environnants en micro bus, toujours très chargés ; heureusement, les trajets sont courts. 

Jinotepe, qui signifie la colline des vents, est le chef lieu du département de Carazo. Il est situé à 600 m. d'altitude et la température y est très clémente.

San Juan de Oriente - village de potiers - très jolies poteries et céramiques traditionnelles.

Catarina, village horticole dont les rues sont bordées de magasins de fleurs

A 30 km de Jinotepe, la jolie plage de la Boquita.

Nous partageons notre repas (gambas à la plancha) avec un couple belge (septuagénaire) oeuvrant dans l'ONG APROBENIR à Jinotepe qui vient en aide aux familles et aux enfants en grande difficulté.

Visite guidée de la réserve naturelle et plantation de café  Conception de Maria à Dolores.

Dans le cadre de l'éducation environnementale, la réserve reçoit scolaires et étudiants

L'Epiphanie est fêtée dans la rue : procession, enfants costumés, fanfare, pétards....

Et les anniversaires sur la plage au bord du lac....

La fondation "Casa de los tres mundos" a pour but de développer le sens artistique chez les enfants et les jeunes et les aider ainsi à améliorer leurs conditions de vie de façon durable. Elle a été fondée par l'Autrichien Dietmar Schonherr "l'art et la culture sont importants pour la vie, comme l'alimentation. La culture crée l'identité et les races - l'art nous donne des ailes".

Nous assistons à une soirée de gala, fréquentée majoritairement par des expats de Californie, du Canada, de France... généreux donateurs.

 Le joyeux cartel !

I went to the market, mon p'tit panier sous mon bras ....

Nous visitons une petite fabrique de cigares (de luxe) guidés par Benoît, jeune ingénieur belge affecté au service contrôle qualité. Cigares de très haute qualité, sans aucun produit artificiel. Visite très intéressante et qui p!us est, en français. Il nous emmène aussi sur le toit de cette magnifique demeure.

Au café Sonrisas, nous sommes servis par des serveurs sourds et muets. Il suffit de montrer la photo de ce que nous souhaitons. Ils sont encadrés par l'association Tio Antonio qui vient en aide aux jeunes en difficulté. Ici d'ailleurs des jeunes confectionnent de très jolis hamacs.

Il suffit de pédaler pour faire le jus de fruit.....

Après quelques jours de ballade dans Granada, nous partons visiter  Masaya qui est seulement à 20 km et 30 minutes en bus local. Nous nous arrêtons en chemin  et prenons un taxi jusqu'à la lagune d'Apoyo.

Celui-ci n'est pas gagnant...

C'est po facile à photographier ces p'tits bêtes !

Un taxi nous ramène sur la route principale et nous attrapons un bus qui nous mène à la forteresse de Coyotepe, ancienne prison sous la dictature de Somoza. Elle demeure le symbole de la violence, de la mort et des tortures occasionnées au cours des 43 années de dictature. Elle est entretenue par le mouvement scout local. La vue de là haut est exceptionnelle.

Ballade à Masaya

Il a10 ans et travaille pendant les vacances...

La maison de l'artisanat

Le Malecón de Masaya est un lieu très visité de la ville car il offre une vue magnifique sur le lac et sur le parc national du volcan

Bouquet final pour Masaya : le lac de lave du volcan vu de nuit !

Ça se mérite... 1/2 h de route, 1h d'attente, 15' d'observation et 1/2h de route pour le retour

Longue pose à Granada. Ville touristique certes, mais propice à de nombreuses flâneries et découvertes. Elle est dominée par le volcan Mombacho (1345 m) ; architecture coloniale dans son centre historique avec de très belles demeures agrémentées de jolis patios verdoyants procurant une agréable fraîcheur. Dès que nous empruntons quelques rues latérales, nous retrouvons vite l'authenticité tant dans l'habitat que dans la façon de vivre des habitants.

Tout d'abord notre première auberge : la Siesta ! Tenue par un Français, Boris, Françoise de son nom de famille... Marié à une Nicaraguayenne Marcela. Leur petite fille de 10 ans s'appelle Triana et apprend le piano.

Flâneries 

 Visite de l'ancienne gare. Au fond, le wagon présidentiel. Un centre de formation professionnelle est installé dans les locaux.

Visite du musée précolombien du couvent San Francisco

Quelques vues du haut du clocher de l'église La Merced

Ballade jusqu'au lac Nicaragua (8624 km2) - il est le 2ème plus grand lac d'Amérique latine

Lors d'une petite pose à l'ombre, on observe un pic vert creuser son habitat dans un tronc d'arbre

De très jolies maisons coloniales mais aussi de plus simples très colorées

Je confirme encore, il fait très chaud et même trop chaud pour travailler.....

De retour de notre escapade nocturne, Margaretta nous a servi le plat traditionnel de la St Sylvestre qu'elle a fait cuisiner par une habitante du village. Porc et poulet farcis avec différents légumes et épices.

Les enfants se jettent à l'eau, bien souvent habillés et chaussés

L'école (Margaretta reverse 5 % de ses bénéfices à l'école pour venir en aide aux enfants nécessiteux)

Nous quitterons ce petit paradis (pour nous...) demain matin après un bon petit déjeuner. Nous prendrons cette fois une lancha rapide pour rejoindre San Carlos en 2 heures, et ensuite un bus jusqu'à Granada (7 h) notre prochaine étape. Merci à Margaretta pour sa précieuse aide aux réservations.